Abstract: En 1804, un peuple "non élu" a vaincu l'armée la plus puissante de son époque, réussi une Révolution et proclamé l'indépendance d'une île sous le nom originel de République d'Ayti, aujourd'hui appelée Haïti. Ces Africains pratiquaient leur spiritualité ancestrale pendant la révolution. C'est le Vaudou qui leur a permis de se libérer. Depuis cette première expérience révolutionnaire, Haïti a connu d'innombrables crises. Jusqu'en 2024, ce pays se retrouve dans une spirale de violence et confronté à des défis : le choc religieux entre le Vaudou et le christianisme des impérialistes, la mafia de la drogue, du grand banditisme, l'evangelisme insidieux sous l'œil tolérant des gouvernants adeptes des religions importées, la mal gouvernance, l'extrême pauvreté. Comment s'effectue la dynamique de construction et / ou déconstruction du champ politique, du vivre-ensemble, du devenir d'Haïti ? La gouvernance, le fonctionnalisme, le constructivisme et l'interaction stratégique sont convoqués comme théories et méthodes d'analyse. Un contexte d'insécurité animé par des acteurs internationaux, transnationaux et alliés locaux, génerateurs de perturbations politiques susceptibles d'ébranler les fondements de l'État Haïtien avec des effets aux plans politiques, économique et social. C'est la raison pour laquelle divers acteurs participent à la gouvernance démocratique en mobilisant plusieurs répertoire d'actions. Ils sont motivés par des enjeux. Cependant, leurs jeux sont structurés par diverses contraintes ouvrant des pistes susceptibles de triompher de l'insécurité, la violence, en vue d'un vivre-ensemble qualitatif pour une paix durable en Haïti.