Public Administration



K01 - Public Agencies and Society

Date: Jun 3 | Time: 08:30am to 10:00am | Location:

Chair/Président/Présidente : Alexandre Fortier-Chouinard (University of Toronto)

Discussant/Commentateur/Commentatrice : Charles Conteh (Brock University)

The political character of agency and board appointments in Alberta: Carey Doberstein (UBC), Katelynn Kowalchuk (UBC), Kael Kropp (McGill University)
Abstract: Agencies, boards, and commissions (ABCs) in Canada are an extension of the executive and administrative state, yet they have a distinct character and set of governance dynamics compared to the conventional public service. ABCs are often conceived to deliver a particular service or regulate or adjudicate matters with some distance from the government of the day, yet (perhaps counter-intuitively) are among the few remaining sites of patronage-like appointments in Canada. This article compiles ABC appointment data (N = 2,248) from the Province of Alberta over two distinct periods—the Notley government (2015-2019) and the Kenney/Smith governments (2019-2024)--to explore the extent and patterns of politicization. We find mixed evidence that appointments to ABCs with more formal autonomy are more likely to be politicized, robust evidence that the conservative party appointees tend to be more often politically-connected, and corporate enterprises and organizations working in areas with high priority for the government are more likely to be politicized.


L'interface science-politique à l'ère des problèmes complexe : une analyse de l'influence des agences scientifique sur les politiques publiques: Antoine Lemor (Université de Sherbrooke)
Abstract: Cet article vise à examiner l’influence des agences publiques de recherche scientifique (APRS) dans la formulation des politiques publiques au Canada et au Québec, en prenant pour cas d’étude l’Agence de santé publique du Canada (ASPC) et l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Dans un contexte où les problèmes publics, tels que les changements climatiques et les épidémies, sont particulièrement complexes, ces agences jouent un rôle clé en produisant des preuves scientifiques qui peuvent informer les décisions politiques et le public. Cette étude propose de mesurer cette influence en analysant trois types de relations : (1) l’influence indirecte des APRS par le biais du débat public, via les médias ; (2) leur influence directe dans les débats parlementaires ; et (3) leur influence concrète, se manifestant par l’adoption de textes législatifs. L’hypothèse principale est que l’influence des APRS sur les politiques publiques est liée à la crédibilité dont elles bénéficient, qui dépend de trois facteurs principaux : le contexte affectif et politique (incluant l’incertitude et la polarisation), le type de preuves produites (niveau de robustesse et discipline d’origine), et le domaine d’expertise du problème traité. Si les APRS jouissent d’une crédibilité élevée auprès des médias et des décideurs politiques, elles sont plus susceptibles d’influencer l’élaboration des politiques. Pour tester cette hypothèse, l’étude mobilise une méthodologie mixte, combinant traitement du langage naturel et apprentissage machine pour analyser deux bases de données textuelles : l’une regroupant les articles publiés par 1905 organisations médiatiques depuis 2017, et l’autre contenant les transcriptions des processus législatifs fédéraux et provinciaux au Québec. Cette étude vise à élaborer une théorie unifiée des facteurs d’influence des experts en contexte démocratique, tout en intégrant le rôle essentiel des médias comme médiateurs entre science et politique. Il contribue ainsi à la compréhension de l’interface science-politique et à l’amélioration de la prise de décision en fournissant un cadre analytique reproductible pour évaluer l’influence des APRS sur les politiques publiques.