Race, Ethnicity, Indigenous Peoples and Politics



L02 - Representing Political Issues

Date: Jun 12 | Time: 10:15am to 11:45am | Location: 680 Sherbrooke St. West 1155

Chair/Président/Présidente : Tobold Rollo (Lakehead University)

Discourses of healthcare (in)eligibility: International students in Manitoba: Lindsay Larios (University of Manitoba)
Abstract: In spring 2018, international students in Manitoba were stunned to learn that their access to public health insurance was ended, and confused as to what this would mean for them in the coming semester. Canada’s healthcare system is frequently described as universal in nature; however, for temporary residents, eligibility is conditional on a range of factors, often including province/territory of residence, length of permit, and university enrolment or employment. The COVID-19 pandemic made visible the harmful implications of uneven access to healthcare for migrants. Although many provinces provide public health insurance to international students studying full-time, eligibility varies across provinces and has been both implemented and revoked in Manitoba in recent years. As such, this presents a unique case to examine discourses of healthcare (in)eligibility in relation to temporary residents. This paper uses critical discourse analysis to examine Manitoba Hansard, government documents, and media from 2010 to 2023 to understand how healthcare access for international students in Manitoba was framed by policymakers and how these discourses differ from those used by other actors involved in this issue. Findings indicate two distinct discourses: one in which healthcare provision is positioned as a human right linked to broader discourses of humanity and belonging, and the one in which healthcare is positioned as a bargaining chip – an incentive to attract immigrants, dependent on economic payoff. Implications for this embrace by Manitoba policymakers of this healthcare as incentive discourse are discussed within a dynamic context of shifting access to healthcare for migrants across Canada.


Effacement et déshumanisation : discours publics sur les femmes autochtones disparues et assassinées au Québec: Miriam Hatabi (Université d'Ottawa)
Abstract: Le rapport de la commission d’enquête nationale sur les femmes et les filles disparues et assassinées (ENFFADA) a souligné que celles-ci sont les cibles du génocide colonial canadien. L’urgente situation que sont les assassinats et les disparitions de femmes autochtones au Canada n’attire pas beaucoup d’attention et est traitée différemment d’autres féminicides (terme utilisé dans les médias québécois, souvent pour désigner les meurtres de femmes en contexte intime) qui ont vu leur couverture médiatique augmenter depuis 2019. En prenant pour cas d’étude le Québec, cette communication s’intéresse aux discours déshumanisants sur les femmes autochtones qui contribuent à perpétuer ce que les commissaires à l’ENFFADA ont appelé le génocide colonial canadien. Mon principal axe d’analyse, à l’aide de l’analyse du discours, est l’identification d’un système de déshumanisation coloniale qui opère dans les discours médiatiques et politiques au Québec, en dépit des mythes voulant que le Québec est un colonisateur « plus doux » que le Canada. En prenant pour point de départ les conclusions de mes recherches antérieures qui se basaient sur des témoignages entendus lors des audiences publiques de l’ENFFADA, j’identifie des mécanismes discursifs sur lesquels s’appuie la déshumanisation des femmes autochtones (avant, pendant et après la violence), dans un processus d’effacement et d’élimination des Autochtones primordiaux à l’établissement et au renouvellement de l’État colonial de peuplement. Par ailleurs, cette communication ouvre la réflexion conceptuelle sur l’emploi, en contexte québécois, du terme « féminicide » pour désigner majoritairement des meurtres de femmes allochtones (surtout cisgenre et blanches) commis en contextes intimes, tandis que les féminicides commis envers les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA autochtones s’insèrent difficilement dans les discussions publiques.